Sorties CD

Par Michel Roubinet

Portées par le vent

Adrien Parret, carillons de Miribel (Paccard, 1939) de Chambéry (Paccard, 1993)

LIVRET FRANÇAIS / ANGLAIS
Durée : 1h 19′ 54″
Éditions Hortus 236 – 2024

Jean-Philippe Rameau (1683-1764) : Entrée de Polymnie [Les Boréades] (transcription : Adrien Parret)
Matthias Van den Gheyn (1721-1785) : Prélude V
Georges Bizet : « Je crois entendre encore » [Romance de Nadir, Les pêcheurs de perles] (transcription : E. Utten)
Francisco Tárrega (1852-1909) : Capricho arabe (transcription : Nathan Brazier)
Heitor Villa-Lobos (1887-1959) : Étude pour guitare n°1 (transcription : Nathan Brazier)
Léon Henry (1888-1955) : Gavotte Pastorale
Jacques Lannoy (1931-2022) : Suite française
Robert Byrnes : On the San Antonio River
Philippe Quattroccolo : Rétromorphose 1 *
Gabriel Marghieri : Angelus *
Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Sicilienne BWV 1031 (transcription : P. Bremer)
Matthias Van den Gheyn : Prélude VIII
Staf Nees (1901-1965) : Rythmendans – Fantasia
Dimitri Chostakovitch (1906-1975) : Valse (Suite pour orchestre de variété n°1, improprement dite Suite de jazz n°2)
Erik Satie (1866-1925) : Gnossienne n°1 (transcription : Nathan Brazier)
Loïc Mallié : Cloches en jeu *
Anonyme : Sonnerie des trois cloches de volée du Mas-Rillier

* Première mondiale

Adrien Parret, carillons de Miribel (Paccard, 1939 – plages 1 à 10, de Rameau à Marghieri + Sonnerie finale) et de Chambéry (Paccard, 1993 – plages 11 à 17, de Bach à Mallié)

Clavier, pédalier… carillonneurs et organistes ont plus d’un point commun, à commencer par le caractère unique de chaque instrument, en fonction de sa facture, du lieu et de son acoustique, avec un nécessaire apprivoisement d’un instrument à l’autre. Et la contrainte supplémentaire, pour le carillon, de sonner en plein air, soumis à toutes sortes d’aléas atmosphériques. Pour l’essentiel, néanmoins, la différence de principe sonore est considérable, d’un côté le bronze frappé, de l’autre l’air sous pression. Deux mondes sonores.

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Frédéric Blanc

Live Improvisations

Prélude liturgique improvisé – Communion improvisée *
Hommage à Domenico Scarlatti :
Sonate en  mineur **
Sonate en sol majeur **
Suite française improvisée : Plein Jeu – Basse de trompette –Fond d’orgue – Grand Dialogue **
Improvisation sur un thème grégorien **
Improvisation libre ***
Diptyque improvisé : Allegro agitato – Andante sostenuto *

PAS DE LIVRET (CD sous simple étui)
Durée : 1h 6′ 53″
Quantum QM 7092 – 2022

Orgues Cavaillé-Coll–Gloton-Debierre–Lacorre (1885-1938-2018) de Notre-Dame d’Auteuil, Paris * ; Klais (1980-2007) de la cathédrale d’Altenberg (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) ** ; Kleuker (1981) de l’église du Chant d’Oiseau, Bruxelles ***

Une vie de concertiste et d’organiste liturgique mêle très souvent répertoire, improvisation et transcription. Les dernières parutions de Frédéric Blanc font écho à ces diverses facettes d’un art multiforme. Ainsi le CD gravé en 2022 pour ROB Records [Renaissance de l’Orgue à Bordeaux] à l’orgue Commaille (1890) de Barsac, au sud-est de la métropole aquitaine, chaleureux portrait d’un instrument de taille modeste (17/II+Péd.) mais qui fait grandement et magnifiquement sonner un choix de pièces signées Jean Bouvard, Jehan Alain, Vierne, Tournemire, Fauré, Dupré, Langlais, Fleury, Franck – mais aussi des chorals de Cantates de Bach transcrits par Duruflé.

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Flûte et orgue à Notre-Dame de Paris

Jocelyn Daubigney, flûte
Yves Castagnet, orgue de chœur de Notre-Dame de Paris (Boisseau, 1969)

Jehan Alain (1911-1940) : Trois Mouvements
Hermann Schroeder (1904-1984) : Sonate
Béla Bartok (1881-1945) : Pour les enfants 
(7 extraits)
Benjamin Godard (1849-1895) : Idylle
Christoph Willibald Gluck (1714-1787) : Orphée (extrait)
Georg Philipp Teleman (1681-1767) : Sonate en fa mineur
Johann Ludwig Krebs (1713-1780) : Fantaisie en fa mineur
Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Sonate en fa majeur

LIVRET FRANÇAIS / ANGLAIS
Ø 1992 – 2025, Ad Vitam Records AV 241115

Entre 1993 et 1997, sous étiquette Sony puis RCA Victor distribué par BMG, ont paru deux collections passionnantes faisant entendre une pléiade de musiciens français ainsi que la très francophone organiste romaine Livia Mazzanti (Nino Rota, Tonhalle de Zurich) : Organa Viventia et Organa Via. Des Messes de Couperin par Michel Bouvard (Saint-Maximin et Cintegabelle) à un mémorable Schumann d’Olivier Latry (Cavaillé-Coll de Saint-Omer), qui sur le Clicquot de Poitiers offrait aussi un florilège consacré aux Organistes de Notre-Dame de Paris du XVIIe siècle à nos jours (vol. 1), du Brahms de Luc Antonini (Toulouse, La Daurade) au Duruflé de Jean-Pierre Lecaudey (Saint-Rémy-de-Provence), parmi bien d’autres titres – dont quatre volumes Bach.

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Benoit Mernier : Bach, Buxtehude, Bruhns

Johann Sebastian Bach : (1685-1750) :
Fantaisie en ut mineur BWV 562 – Choral Wachet auf, ruft uns die Stimme BWV 645 (Schübler) – Choral Nun komm, der Heiden Heiland BWV 659 (Leipzig)
Dietrich Buxtehude : (1637-1707) :
Praeludium en ré mineur BuxWV 140 – Choral Nun komm, der Heiden Heiland BuxWV 211
Johann Sebastian Bach : Pièce d’orgue BWV 572
Nicolaus Bruhns (1665-1697) : Choralfantasie sur Nun komm, der Heiden Heiland
Johann Sebastian Bach : Choral Allein Gott in der Höh sei Ehr BWV 663 (Leipzig) – Choral Ach bleib bei uns, Herr Jesu Christ BWV 649 (Schübler).


LIVRET FRANÇAIS / ANGLAIS
DURÉE : 1H 5’ 16 » – CYPRES CYP1686

Benoit Mernier, Orgue Thomas (2023) de l’église Saint-Loup de Namur, Belgique

Quel meilleur point de départ pour mettre en lumière les relations entre ces trois maîtres baroques issus d’aires géographiques et culturelles distinctes qu’une vue de l’esprit prenant de la hauteur ? En l’occurrence celle recherchée et autorisée par un projet d’orgue à même de rendre justice aux répertoires d’Allemagne centrale et d’Allemagne du Nord. À la fois Silbermann, Hildebrandt Zacharias et Schnitger, ce qu’histoire et patrimoine ne sauraient offrir et que seul un orgue d’aujourd’hui, singulier et pluriel, permet d’envisager. L’idée a pris corps, magnifiquement, à Saint-Loup de Namur où la manufacture Orgues Thomas a érigé un instrument neuf (40/III+Péd.) réutilisant le grand corps du buffet Merklin complété d’un Positif dorsal également neuf, le Positif d’origine rejoignant la nef pour abriter un instrument d’esthétique classique franco-liégeoise (10/I+Péd. en tirasse permanente), avec remploi des tuyaux de Sébastien Lachapelle (1738). Ces deux orgues (1) ont été inaugurés les 26 et 27 octobre 2023 par Cindy Castillo (conservateur – elle y a enregistré en avril 2024 L’Offrande musicale de Bach dans un agencement très particulier, Ricercar RIC472, date de sortie : 17.I.2025), Bernard Foccroulle, Benoît Mernier et Roland Servais (expert de ce projet).

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Louis Marchand (1669-1732)

Œuvres pour orgue * et clavecin **

Grand Dialogue en ut majeur – Troisième Livre *
Suite en (publiée en 1699) **
Grand-jeu, Fond d’orgue et Dialogue en rondo du Deuxième Livre *
Quatuor du Premier Livre (posthume, 1740) *
Fugue du Deuxième Livre *
Suite
en sol (publiée en 1703) **
Suite
endu Premier Livre *


LIVRET FRANÇAIS / ANGLAIS
Durée : 1h 20′
Mirare MIR740 – 2024
Livret : https://www.mirare.fr/wp-content/uploads/2024/07/BOOKLET-MIR740.pdf

Emmanuel Arakélian, orgue Isnard (1772-1774) de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), clavecin anonyme (XVIIIe) du Château d’Assas (Hérault)

Témoin majeur de la facture classique française, l’orgue de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume est aussi une madeleine de Proust pour Orgues Nouvelles : le chef-d’œuvre du frère Jean-Esprit Isnard (1707-1781), avec vue aérienne de Saint-Maximin et de sa basilique, était en couverture du tout premier numéro, à l’été 2008. On conçoit d’autant plus aisément l’importance de cet instrument emblématique, chef-d’œuvre d’un outsider de génie (aidé de son neveu Joseph), pragmatique mais inspiré, pour ainsi dire en marge des normes de la facture classique édictées par un Dom Bédos. Quasiment intact, il n’avait subi que peu d’outrages au fil du temps quand le facteur Pierre Chéron (1914-1999) le « découvrit » en 1954, à l’occasion d’un concert d’André Marchal et alors qu’une « modernisation » menaçait son intégrité. Une première tentative avait eu lieu en 1880, déjà et fort heureusement avortée faute de moyens : le facteur marseillais François Mader avait remplacé claviers et pédalier, ainsi que les soufflets cunéiformes superposés par des réservoirs à plis parallèles, l’orgue étant alors mis au tempérament égal et le ton très légèrement baissé – ce qui changeait tout.

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